
DÉBORDEMENTS
2022 / 60 min
Nouvelle création de La Otra Orilla, Débordements est une œuvre chorégraphique et sonore au croisement du langage flamenco et de la philosophie punk. Myriam Allard et Hedi Graja y signent, en collaboration avec le compositeur et performer Jonathan Parant à la guitare électrique, une performance saisissante où la danse, la musique, l’espace et les actions sont revisités par de multiples dérivés. production urbaine, elle prend racine dans un cri, une faim commune de dire; dans une vision jusqu’au-boutiste de la vie.
Sur scène Myriam Allard, Hedi Graja, Jonathan Parant
Chorégraphie Myriam Allard
Mise en scène et scénographie Hedi Graja
Musique Jonathan Parant
Éclairage Étienne Boucher
Assistant-programmeur Bruno Mandeville
Costumes Elen Ewing
Assistante-costumes Fany McCrae
Répétitrice Hélène Messier
Directrice de production Jacinthe Depveu
Collaborateur artistique Juan Carlos Lérida
Textes : Guy Debord in Commentaires sur la Société du Spectacle, 1988
Partenaires
Salle Pauline-Julien (Sainte-Geneviève Canada) | Quai 5160 ( Montréal, Canada) | La Fabrica Flamenca ( Toulouse, France)
Avant-première 8,9,10 novembre 2022 (OFF-CINARS, Montréal)
Grande première mondiale Vancouver International Dance Festival 8 au 11 mars 2023
MOTS DES CODIRECTEURS ARTISTIQUES
Refuser les diktats. Revendiquer la liberté de penser, la liberté de mouvement, le droit d’exister autrement. Déconstruire, questionner, brouiller les contextes pour ensuite voir ce qui émane. Chercher la chute, trouver l’ascension, écouter l’impulsion.
Nous avons soif de dialogues et la prémisse de cette nouvelle création émerge au croisement du langage flamenco et de celui du punk, où l’instinctif et une forme de contre-culture sont essences même.
Le flamenco est un art total. Brut. Viscéral. C’est un art de la dépense et de l’excès. Il ramène au moment présent ; à l’ici, maintenant. C’est un art profond et percutant. « Une attitude face à la vie et un exercice individuel et collectif de résistance ». Il est nécessaire, universel et intemporel.
Parallèlement, la philosophie punk a quelque chose de primitif. Le punk n’est pas épuré, il est brut. Il détourne les codes, refuse l’establishment, joue de dérision et toute démonstration ostentatoire de virtuosité est superflue. Les deux formes rejoignent des publics engagés, actifs, qui réagissent de leur voix ou de leur corps à ce qui se passe sur scène (pensons au jaleo ou au pogo).
HOMMAGE À NOS GRANDS-MÈRES
Femmes fortes, têtues, impitoyables, nos grands-mères sont des punks. Elles aiment aussi ; de façon inconditionnelle et sans compromis. Verticales. Fières. Ancrées. Elles sont à la fois genèse et destinée, guerrières et consolantes. Ces femmes, déterminantes dans nos vies, même en souvenirs lointains, sont une source d’inspiration splendide. Nous aimons penser qu’elles mettront au monde ce Débordements,
à travers nos corps.
RECHERCHE SONORE
La musique punk, le flamenco et les langues de nos grands-mères s’intègrent à une recherche tonale et spatiale, tantôt éclairant, tantôt occultant les altérations de la voix et du corps magnifiés, grâce à une architecture de microphones et de socles artificiels manipulés en temps réel. Des micro-scènes interactives avec capteurs sonores amplifient et transforment les pas de danse. À chaque pas, le sol
devient un espace plus visible. À chaque son, le corps devient plus tangible.